Château du HOHENBOURG
Le château du Hohenbourg se situe dans le département du Bas-Rhin dans la commune française de Wingen (village au Nord de Lembach) à ne pas confondre avec Wingen-sur-Moder (village proche de Lichtenberg et Ingwiller).Pour y accéder,entrer dans le village de Lembach, prendre la route de Bitche puis celle de la frontière et enfin la route forestière jusqu'au Gimbelhof. Ensuite, prendre le sentier du Club Vosgien balisé de pastilles blanches cerclées de rouge.
Histoire
Il s'agit d'un château semi-troglodytique construit au milieu du XIIIe siècle. Son origine reste obscure, les premiers occupants connus sont les Puller dits de Hohenbourg. Certaines seigneuries sont communes avec la famille de Fleckenstein, ce qui engendre souvent des rivalités. Le château est restauré au début du XVIe siècle.
Édifice
Le bastion d'artillerie est un bel exemple de la conception de l'art militaire du début du XVIe siècle. De cette époque subsiste une belle porte Renaissance. De la terrasse, un très beau panorama se dégage sur les Vosges du Nord et le Palatinat.
La ruine a été classée monument historique en 1898 et fait l'objet de quelques travaux de consolidation et d'entretien, notamment par des groupes bénévoles de Lembach.
La Dame Blanche du Hohenbourg
Il y a longtemps de cela, la source du Maïdenbrunnen est vive, et généreuse en eau fraîche. Il y a même un petit étang, où Hedvige, fille du seigneur de Hohenbourg, descend en fin d'après midi pour se refraîchir.
Mais un jour, un sanglier rendu furieux par une blessure de chasseur fonce dans les taillis et les près. Et, voyant une forme humaine, se retourne et assaille notre héroïne. Par miracle Robert de Wegelnbourg, fils du seigneur du château voisin, jaillit d'un fourré, bande son arc et touche la bête qui s'enfuit. Une idylle est née, à laquelle le père de Hedvige est farouchement opposé. Un jour, il surprend les amants et tue le jeune homme. Brisée de chagrin, Hedvige s'enferme dans sa chambre et se laisse mourir. Avec elle disparait toute la beauté du site. Les nénuphars qui fleurissaient sur l'étang se fanent aussitôt. L'herbe jaunie parfois de tristesse, et les fleurs n'osent plus se montrer au printemps. Seul quelques rares myosotis tentent de pousser sur les bords de l'ancien étang, qui chaque année s'appauvrit de son eau si claire.
On prétend que certaines nuits, quand la lune disparaît derrière des voiles de nuages, on peut discerner la silhouette d'une jeune femme vêtue de blanc, à la chevelure dense et noire qui descend,
pieds nus, de la ruine du château de Hohenburg.
Elle s'arrête près de la fontaine, écoute le murmure de l'eau et le bruissement du vent dans les arbres. Elle semble attendre son amant et certains prétendent qu'elle chante son amour !
Vers une heure du matin, elle part en pleurant et disparaît dans la sombre forêt.