PARAY LE MONIAL
Cité dite du "Sacré-Cœur", Paray-le-Monial est un chef-lieu de canton du département de Saône-et-Loire (région Bourgogne)
Paray-le-Monial se situe dans la partie Sud-Ouest de la Saône-et-Loire, au coeur du Charolais, dans une plaine que forment au Nord-Ouest des monts du Brionnais, la Loire, l'Arroux et la Bourbince.
Selon toute vraisemblance, Paray le Monial trouve ses origines dans la construction au sommet d'une colline (l'actuel quartier de Survaux), dans une vallée broussailleuse alors appelée Val d'Or, d'un prieuré et d'une église consacrée en 977. Cette construction avait été envisagée vers 971 par le Comte Lambert, premier comte héréditaire de Châlon sur Saône, fils de Robert, Vicomte d'Autun et fidèle du Roi Charles le Simple, en accord avec Saint Maïeul, Abbé de Cluny jusqu'en 994, en "reconnaissance des bienfaits de Dieu à son égard".
Par la suite, Saint Odilon, qui fut Abbé de Cluny jusqu'en 1049, établit les moines sur les bords de la Bourbince où ils construisirent une nouvelle église. Son successeur, Hugues de Semur, Abbé de Cluny de 1049 à 1109, qui avait fait édifier une nouvelle abbatiale à Cluny (Cluny III), la jugeant alors insuffisante, la fit transformer par les bâtisseurs de Cluny III en une Basilique qui est celle que nous pouvons admirer de nos jours.
Il y a fort à parier que les chantiers initiés par les moines à cette époque attirèrent les populations des collines alentours et que le regroupement de ces deux communautés fut à l'origine de l'agglomération parodienne.
Au XVIIe siècle, le Christ serait apparu à une religieuse, sainte Marguerite-Marie, née dans un village environnant et religieuse dans le monastère de la Visitation. Au cours de trois grandes apparitions, il lui aurait présenté son cœur « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en échange que des ingratitudes de ceux qui lui sont consacrés ». Très vite, Marguerite-Marie reçut le soutien et les conseils spirituels d'un jésuite saint Claude La Colombière. De Paray-le-Monial, naquit une dévotion gigantesque, appelée le culte du Sacré-Cœur. Des pèlerinages naquirent à Paray-Le-Monial et des sanctuaires furent construits aux quatre coins du monde, le plus célèbre (en France) étant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Aujourd'hui, ce pèlerinage, qui avait semblé tomber dans un relatif oubli, connaît un grand succès. Le renouveau charismatique y fit sa première session en 1975 qui fut poursuivie par de nombreuses rencontres animées par la communauté de l'Emmanuel. Le pape Jean-Paul II y vint en pèlerinage le 5 octobre 1986. Depuis 1986, l'évêque d'Autun a confié l'animation de ce lieu à la Communauté de l'Emmanuel. Le nombre de pèlerins ne cesse de grandir et des rassemblements se succèdent au cours de l'été mais aussi toute l'année.
La basilique romane de Paray-le-Monial, aujourd’hui placée sous le vocable du Sacré-Cœur, donne une image complète, bien que de dimensions réduites, de ce que fut Cluny : trois nefs contre cinq à Cluny, transept simple et non pas double, mais, de l'avant-nef à la cascade des toitures du chevet, étagées dans une subtile harmonie, en passant par les voûtes ordonnées de la même manière qu'à la grande abbatiale. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1846.
Au chevet de la basilique, se trouve l'espace Saint-Jean, lieu d'accueil et d'information destiné principalement aux pèlerins. À l'intérieur, l'espace Sainte-Marguerite-Marie et saint Claude La Colombière, présente l'histoire de la vie et des apparitions de sainte Marguerite - Marie Alacoque et le message de Paray. Dans le parc des Chapelains, à l'Est de la basilique, le Diorama propose un montage son et lumière sur sainte Marguerite-Marie. Non loin de là, se situe la chapelle des Apparitions où se trouve la châsse contenant les reliques de la sainte.